Mais qui êtes-vous, belle inconnue ? ~ Maggie J. Rhee

IL ÉTAIT UNE FOIS...

Maggie n'a jamais vécue en Corée. En fait, elle n'y a même jamais été. Chose étrange pour ertaine personne. On va souvent voir notre pays d'origine. Mais pas pour Maggie. Peut-être est-elle à part. Non, pas à part, parmi ses enfants qui n'ont pas la chance de voir là où ont grandi vos parents. Ce n'est pas qu'elle n'aurait pas voulu, juste qu'elle ne pouvait pas. C'est tout. Elle n'avait jamais envisager vraiment de demander à ses parents d'y aller. Elle n'en ressentait pas le besoin.

Maggie était née un 22 Septembre. Encore fut-il heureux qu'elle ne naquit pas en France, car sinon elle se serait fait harcelée par toutes les fanes de Mozart l'Opéra Rock. Tient, quelque chose qu'elle irait bien voir quand il sortira en Angleterre, d'ailleurs... Où en étions-nous ? Ah oui. Elle était née un Septembre. C'est en Angleterre, à Canterbury, qu'elle vit la lumière du jour pour la première fois. Elle fut une joie pour ses parents et pour sa sœur aînée. Elle était la deuxième enfant de cette heureuse petite famille. Famille un peu comme les autres, en fait. Bien sur, ça, c'était avant que Maggie ne se découvre des pouvoirs magiques. Un père boucher (oui, oui, boucher) et une mère avocate. Rien d'extra-ordinaire, vraiment. Maeve, l’aînée, était totalement gagate de sa petite sœur. Elle demandait constamment à sa mère pour la voir, la porter...

Et puis, il y eut l'année 1998. On connaît notamment cette année, en France, pour être celle du démarrage de Notre Dame de Paris mais dans le monde entier cette année restera celle où il y eu de nombreux morts. Mais pour les sorciers, cette année étaient aussi celle de la fin de Lord Voldemort. Pour les Moldus, ce ne fut officiellement qu'une série de morts étranges et de dérèglements météorologiques importants qui se finirent comme ils avaient commencé, sans prévenir. Les gens sans pouvoirs magiques étaient crédules, au point que rien ne leur sembla étrange là-dedans et qu'ils ignorèrent donc que ces tornades étaient en fait un mage noir qui les détestait. Pour les Rhee, pourtant, cela fut... différent. Peut-être doit-on dire pire, mais Maggie n'aime pas le dire. Pour elle, rien est pire, tout est juste passé. Comme une manière de rebondir. C'était à Londres que cela se passa. Évidement, bien sur, puisque c'est là-bas que la plupart des Mangemorts étaient, pour surveiller le ministère infiltré. Haneul Rhee, 35 ans, allait faire des courses pour préparer leur premier dîner de vacances, emmenant avec elle son jeune fils, Maddox Jiyong Rhee, pas plus d'un an. Est-il utile de préciser qu'ils n'en revinrent jamais ? L'activité préféré des Mangemorts était de tuer les humains alors quoi de mieux qu'un pont à faire tomber alors que celui-ci est plein de voitures, pour s'amuser ? Peut-être faire souffrir lesdits humains avant, avec un sortilège Doloris, en effet. Mais ils préfèrent les tuer directement, cette fois-là. Pas de chance pour la mère et l'enfant car ils se trouvaient tous deux sur le pont à ce moment-là. Ce fut dur pour Maeva et son père mais Maggie étaient encore trop jeune pour saisir la portée de ce qu'il se passait. Elle savait juste que sa maman était partie et qu'elle ne reviendrait pas. C'est tout.

Et puis, après, il y eut ce jour, celui où elle reçut sa lettre, celui où sa sœur se mit à la haïr. Elle était une sorcière. C'était... étrange. Jamais elle n'aurait penser avoir des pouvoirs magiques ni aucune attitude quelconque. Elle était... elle s'était toujours cru normale, non d'un chien ! Une simple fille qui exaspérait sa sœur par ses médiocres notes et dont le père n'avait rien à faire. Oui, elle était... normale ! Alors pourquoi cette histoire d'école des sorciers, elle n'avait aucune aptitude spéciale, elle l'avait déjà dit. Mais le pire, c'était sa sœur, sa chère sœur qu'elle adorait embêter mais que dans le fond elle aimait et admirait. Pourquoi sa sœur était-elle au courant du monde magique ? Cela n'avait de sens, elle allait se réveiller, se rendre compte qu'elle avait rêver. Mais non, elle avait beau se pincer, c'était pareil, elle ne rêvait pas. Sa sœur était une des rares personnes à être au courant de l'existence des sorciers, du haut de ses 15 ans. Son ex-petit ami... Oui, elle avait dit que c'était ex qui était un sorcier qui le lui avait dit. Jeon oubliait si facilement les détails qu'elle jugeait... futiles. Les notes, par exemples. Aussi, le petit copain de sa sœur était la dernière de ses préoccupations... Avant. Après qu'elle ai eu sa lettre, cela eut de l'importance. Parce qu'elle savait. Elle savait que sa mère et son si jeune frère étaient morts de la faute de sorciers. Depuis qu'elle l'avait appris, elle haïssait les sorciers. Dans la tête de son aînée, Maggie passa de « frangine sympa mais un peu nulle à l'école » à « ennemie mortelle n°1 ». Chose que ladite ennemie ne voulait absolument pas, puisqu'elle admirait ladite aînée. Autant vous dire tout de suite que c'était absolument pas cool pour elle. Surtout le moment où sa sœur a voulu la mettre dehors, en fait. Heureusement que son père avait réagit à ce moment-là. Ah, un moment d'éveil ? Il tombait au bon moment pour une fois. Maggie allait donc aller à Poudlard, une école de sorcier dont elle ne connaissait rien mais que rien que les noms des fournitures lui donnaient envie. Même si pendant les vacances elle n'avait jamais ouvert un seul de ses livres. Hors de question de bosser pendant les vacances. Pas folle.

Et puis, il y a eu ce superbe pétage de câble qu'à eu son père, quand elle était en 5ème année. Elle n'était pas là à ce moment-là et heureusement, sûrement, car elle ne sait pas ce qui lui serait arrivée si elle avait été à la maison. C'était deux semaines avant les vacances de noël, vacances pendant lesquelles elle repartait à sa maison, au grand désespoir de sa sœur qui lui en voulait toujours alors qu'elle avait tout de même 20 ans déjà. Qu'on se le dise, son père n'était déjà pas net. Au chômage depuis la mort de sa femme, il avait sombré dans un mutisme dont presque rien ne pouvait le sortir et qui montrait bien une douleur qui ne partait pas. Un jour, il eut, comme qui dirait, une envie meurtrière. Il lui fallait un responsable, quelqu'un à punir pour la mort de sa femme. Cela tomba sur la seule personne présente à ce moment-là : sa fille aînée. La raison ? « Si elle avait été avec sa mère elle aurait réclamer quelque chose au supermarché et ils n'auraient pas étés sur le pont à ce moment-là. » Mais on pouvait aussi traduire par « Si elle était allée avec sa mère au supermarché elle serait morte et ça serait Maggie qui s'en prendrait plein la face. » Vous voyez le genre ? Quand Maggie arriva chez elle par la Poudlard express lors des vacances de Noël, elle fut surprise de ne trouver personne à la gare de Londres pour venir la chercher. Et elle se bénit de toujours garder sur elle de l'argent moldu qu'elle économisait, chose lui aillant permis de prendre un train jusque sa ville puis le taxi jusqu'à chez elle. Où l'attendait un cadavre et demi. Et demi parce que son père n'était plus qu'une loque rongé par la culpabilité d'avoir tuer sa fille. Ah. Bah, fallait y penser avant, ça aurait été sympa. Parce que bon, mis à part que c'était bien moche pour Maeve, il était maintenant un assassin. Et Maggie, optionnellement, était la fille d'un assassin. Super. Est-il utile de préciser que, n'aimant les responsabilités, elle ne repartit plus chez elle que pour les vacances d'étés ? Un peu lâche. Et qui sait ce que son père pourrait faire pendant son absence. Mais Maggie ne veut pas en entendre parler. Cela fait déjà longtemps qu'elle se considèrent comme la fille de personne.